La revue Santé mentale organise une journée d’échange autour du thème « Oser la relation en psychiatrie : vers une juste présence ? » dans le cadre des 4ème rencontres soignantes en psychiatrie.

Programme en ligne

Trois tables-rondes peuvent s’inscrire dans des programmes de Développement professionnel continu (DPC).

Inscription préalable obligatoire

Une journée organisée en 4 tables-rondes :

•  Entre juste présence et bonne distance : comment penser la position soignante ?

Les concepts de distance et de présence obligent le soignant à se décentrer de la définition « administrative » d’un soin « protocolisé » et souvent enseigné comme un acte détaché de son contexte. Les soignants ne sont pas interchangeables. Leur manière d’être présents à l’autre conditionne et structure le soin, lui conférant ses lettres de noblesse.

• Comment cultiver son intelligence émotionnelle dans la relation de soin ?

L’interaction soignant/soigné suscite des émotions simples ou complexes qui impactent le soin. Certains recommandent de se « blinder », de rester objectif, de tenir à distance les affects. D’autres insistent sur l’empathie, le lâcher prise et invitent le soignant à se laisser aller à son ressenti, quitte à y perdre ses repères. De la peur face au patient agité ou suicidaire à la colère provoquée par des insultes répétées, comment réguler ses émotions et développer son intelligence émotionnelle ?

• Comment réguler sa présence dans les situations d’impasses thérapeutiques ?

Certaines situations de soins confrontent les soignants à leurs limites (individuelles et collectives). Ils se sentent alors envahis, en échec, impuissants face à des patients dont les mécanismes de défense (déni, identification projective, clivage de l’objet) attaquent le lien à l’autre et les contaminent psychiquement. Comment sortir de ces impasses ?

• Quels organisations des soins pour favoriser la juste présence ?

Nul ne peut soigner seul, aussi solide soit-il. Une juste présence s’appuie sur un travail collectif (équipe, pôle, institution) qui repose sur des valeurs, des liens, un cadre thérapeutique porté par chacun, une clinique élaborée à partir de tâtonnements valorisés et partagés. Oser la relation, c’est aussi créer des espaces où interroger la présence à l’autre. Comment organiser cet indispensable accompagnement relationnel dans un cadre institutionnel où les normes et les protocoles envahissent le quotidien ?