Auteur : Vincent

Communiqué du SNUP du vendredi 8 mai 2020

Communiqué du SNUP du vendredi 8 mai 2020

Reprise d’activité des psychomotriciens suite à la période de confinement –

La circulation du virus est encore active dans de nombreux territoires. Le confinement a permis de freiner cette propagation ; durant ces 7 dernières semaines, les psychomotriciens ont fait preuve de civisme et ont fermé leurs cabinets, se rendant au domicile des patients dont les soins étaient urgents et s’adaptant récemment au télésoin. 

De nombreux psychomotriciens nous témoignent de l’apparition ou l’aggravation de certains symptômes qui doivent nous alerter (troubles du sommeil, agitation ou inhibition, anxiété, somatisations, crises tonico-émotionnelles, auto et/ou hétéro agressivité, perte de repères, perte d’autonomie, idées noires…). Nous constatons donc aujourd’hui la nécessité de reprendre nos suivis, notamment auprès des patients les plus démunis face à la situation actuelle.

Il revient à chaque psychomotricien de tout mettre en œuvre pour recommencer à assurer une continuité des soins, notamment pour ces patients. Le télésoin est à envisager en premier lieu, afin de limiter les risques de deuxième vague épidémique. Il est également nécessaire de se procurer les produits de désinfection et le matériel de protection nécessaires lorsque le télésoin n’est pas possible. 

Pour vous accompagner et répondre à vos questionnements, le SNUP met à votre disposition un guide des pratiques recommandées relatives à la prise en charge du patient en cabinet de ville.

Il peut également vous inspirer pour compléter les pratiques et modes de déconfinement dans les établissements.

Ces recommandations sont adressées à l’ensemble des psychomotriciens ; son application doit se faire au cas par cas, en fonction de la situation sanitaire du lieu d’exercice notamment. Dès que le psychomotricien a mis en place les mesures et réuni les moyens nécessaires à assurer la sécurité de tous, il pourra reprendre ses soins urgents dans son cabinet, pour les patients les moins fragiles dans un premier temps.

Pour le Conseil d’Administration

Marie POUSSANT

GUIDE DES PRATIQUES RECOMMANDÉS 

PRISE EN CHARGE DU PATIENT EN CABINET DE VILLE

Ce guide pratique est à destination des psychomotriciens afin de les soutenir dans la mise en œuvre des mesures de sécurité et d’hygiène dans le cadre de l’épidémie de Sars-COV2 au sein de leurs cabinets libéraux. 

Si le psychomotricien présente un ou plusieurs signes d’alerte (toux, fièvre, perte de goût ou de l’odorat, troubles digestifs) ou s’il a été testé positif au Sars-COV2, il ne doit pas se rendre à son cabinet

PARCOURS DU PATIENT

AVANT LE RENDEZ-VOUS

 LA PRISE DE RENDEZ-VOUS doit se faire exclusivement à distance (téléphone, plateforme de prise de rendez-vous en ligne). Il est alors nécessaire de recueillir des informations relatives à une infection potentielle du patient au Sars Cov2. Concernant les patients « COVID+ » ou résidant avec une personne « COVID+ », il est nécessaire de reporter les soins ou d’effectuer des télésoins. 

 PERSONNES FRAGILES : il est conseillé d’effectuer en premier lieu des visites à domicile ou du télésoin pour ces patients. Il est également possible de recevoir une personne fragile si les soins sont urgents et si des conditions de sécurité et d’hygiène strictes sont possibles dans votre cabinet (nettoyage, aération, « salle d’attente extérieure », etc.). Il est recommandé de dédier des créneaux horaires spécifiques à la prise en charge de ces patients. Nous conseillons de privilégier le début de journée . 

 Les transmissions de documents doivent se faire le plus possible de façon numérique.

 PREPARER LA VENUE DU PATIENT : 

 Lors de la prise de rendez-vous il est nécessaire d’informer le patient de l’obligation du port d’un masque lors de son déplacement pour se rendre au cabinet (notamment s’il doit prendre les transports en commun) et lors de son rendez-vous. Invitez votre patient à respecter scrupuleusement les gestes barrières et la distanciation physique en dehors de ses soins. Demandez à votre patient de ne pas se rendre au cabinet s’il présente des symptômes de contamination au Sars COV2. 

 Il est nécessaire de limiter le nombre de personnes entrant dans votre bâtiment au maximum. Nous vous conseillons de limiter l’accès au patient seul, avec un accompagnant/aidant maximum, seulement si cela est indispensable. 

 Vous pouvez demander à votre patient de ne pas arriver en avance mais à l’heure exacte, afin de limiter le temps d’attente. Si le patient est un enfant, vous pouvez lui expliquer par téléphone ou demander à ses parents de lui expliquer quelles sont les mesures que vous avez mis en place. Vous pouvez également envoyer une photo de vous, en blouse et avec le masque, pour réduire l’effet de surprise lors de sa première séance.  

 AFFICHAGE : Ces informations doivent être annoncées sur la messagerie téléphonique du cabinet et affichées à l’extérieur sur la porte d’entrée. Le cas échéant elles peuvent figurer sur la plateforme numérique de prise de rdv et sur le site internet du cabinet.

ARRIVÉE DU PATIENT AU CABINET

DES L’ARRIVEE : Le patient doit impérativement porter un masque (grand public ou chirurgical) avant d’entrer et se désinfecter les mains dès qu’il passe la porte. Vous pouvez laisser du SHA à disposition pour les patients qui n’en ont pas.  

 LES ZONES DE CIRCULATION doivent être réduites, notamment au niveau de la zone d’accueil, à l’aide de marquages au sol. Lors de sa venue, le patient doit éviter tout contact non indispensable (ex : mettre les mains sur une borne d’accueil). Il est conseillé d’aérer largement et régulièrement les zones de passage et la salle d’attente. Les portes de circulation doivent être maintenues ouvertes.

 LA SALLE D’ATTENTE : 

 Si cela est possible, nous vous conseillons de faire patienter à l’extérieur du bâtiment, téléphone allumé. En allant directement l’accueillir, vous éviterez que le patient ne touche les poignées des portes qui ne peuvent rester ouvertes. 

 Les informations sur les gestes barrières et la distanciation physique doivent être affichées dans votre salle d’attente ou à défaut à l’entrée de votre cabinet, de façon visible et lisible.

Elle doit être vidée des objets superflus susceptibles d’augmenter le risque de contamination par contact (magazines, mobilier, jouets, plantes…). 

 Les chaises et assises doivent être espacée d’un mètre minimum pour permettre aux patients de respecter la distanciation physique. 

 LE PERSONNEL ADMINISTRATIF doit porter un masque, respecter les gestes barrières et la distanciation physique en toutes circonstances. L’employeur est tenu de mettre à disposition le matériel nécessaire à disposition de son personnel (masque – sha – gants).

 LE MATERIEL PARTAGÉ entre plusieurs personnes doit systématiquement être désinfecté entre chaque utilisateur (téléphone, clavier, souris, terminaux de paiement…).

 DES MOYENS DE DESINFECTION doivent être mis à disposition à proximité directe des WC, ainsi que pour la désinfection du bouton de la chasse d’eau et la lunette des WC.

PENDANT LES SOINS

 LA TENUE DU PSYCHOMOTRICIEN : 

Le port d’une blouse ou d’une tenue réservée aux soins et du masque par le psychomotricien est obligatoire (chirurgical ou FFP1). 

En  cas de patient COVID +, ou vivant avec une personne COVID+, le port de surchausurres, d’une surblouse, d’une charlotte, de gants, de surlunettes et/ou d’une visière est recommandée. Le port d’un masque FFP2 est quant à lui obligatoire. 

Concernant les visites à domicile, la tenue est la même que pour les patients COVID+. Seul le masque FFP2 n’est pas obligatoire mais recommandé, le masque chirurgical ou FFP1 étant possible.

 PENDANT LA SEANCE : 

Le psychomotricien respecte l’ensemble des règles relatives aux gestes barrières en toutes circonstances. 

Concernant la distanciation physique, étant donné les risques de contamination par contact, le rapport bénéfice/risque doit toujours orienter le choix des techniques des soins mises en œuvre. Si possible, reporter autant que possible toutes les techniques nécessitant un contact.

LA SALLE DE PSYCHOMOTRICITE : 

Ventilation et climatisation centralisée : le risque de diffusion par micro-gouttelettes est augmenté par ces appareils. Il est donc déconseillé de les utiliser actuellement. Il est conseillé d’aérer largement et régulièrement la salle de psychomotricité. L’aération doit être faite le plus souvent possible, de préférence entre chaque patient. A titre indicatif, 5 minutes minimum pour une surface de 30m² sont nécessaires pour assurer une ventilation suffisante.

Le matériel de psychomotricité habituellement en accès libre doit être placé hors de portée, afin d’éviter les contacts inutiles. Tout le matériel ayant été utilisé par le patient ou ayant été en contact direct ou indirect avec lui (petit matériel, jeux, tapis, espaliers, bancs, tableaux, assises, bureaux…) doit être systématiquement désinfecté (avec un virucide ou un produit de désinfection) avant d’être rangé ou réutilisé. Nous vous conseillons d’installer près de vous une caisse pour mettre ce matériel de côté au fur et à mesure durant votre séance. 

Nous vous recommandons de trier votre matériel et de mettre de côté tout ce qu’il n’est pas possible de nettoyer entre deux rendez-vous, selon les matières et les modalités de nettoyage (tissu, papier, carton, perles…). Il appartient ensuite à chacun de choisir d’utiliser ou non ce matériel et le cas échéant d’être vigilant quant à l’utilisation unique avant désinfection. Les jeux de carte peuvent être plastifiés.  Mettez systématiquement de côté le matériel en tissu qui ne peut pas être lavé à 60°.

La distanciation physique est difficile durant nos séances, néanmoins nous pouvons prendre quelques principes de précaution. Vous pouvez vous équiper d’une vitre ou hygiaphone, réduisant les risques de projection lors des temps au bureau. Pour les temps debout, vous pouvez proposer de symboliser l’espace de chacun par des marquages au sol, des cerceaux, des plots, etc. 

Nous savons combien il peut être difficile lors d’une séance de psychomotricité de maintenir une distanciation physique, notamment avec les jeunes enfants. Si la distanciation s’avère impossible, nous vous conseillons le port d’une tenue de protection par-dessus votre blouse ou tenue de travail (surblouse, gants, charlotte, surchaussures, sur lunettes et/ou visière). 

APRÈS LA SÉANCE

 DEPART DU PATIENT : Vous pouvez accompagner votre patient jusqu’à la sortie, lui permettant à nouveau d’éviter tout contact inutile (poignées de porte notamment). Vous pouvez également lui fournir un papier jetable ou un gant pour qu’il puisse ouvrir les portes de circulation que vous ne pouvez pas maintenir ouvertes.

 MESURE DE PRECAUTION : Si durant la séance vous avez effectué des jeux, médiations, techniques qui augmenteraient la quantité de projections de microgouttelettes (ex une activité physique), il est recommandé d’attendre une vingtaine de minutes avant de désinfecter la salle.

 NETTOYAGE : considérations générales. La désinfection de la salle et du matériel doit impérativement se faire entre chaque rendez-vous. Lors du nettoyage, il est conseillé de porter une surblouse ou un tablier jetable. Des gants de ménage ou jetables sont impératifs. La salle d’attente et les espaces de circulation doivent être désinfectés deux à trois fois par jour.

La désinfection des surfaces, quelle que soit la matière, peut se faire en utilisant :

Produit validé par la norme EN 14 476 (suivre les recommandations d’utilisation des fabricants)

De l’eau de Javel à 0,5% de concentration (1 litre de javel à 2,6% pour 4 litres d’eau froide)

Alcool à 70%

Le nettoyage de toute surface doit être réalisé à l’aide d’un textile propre ou à usage unique imprégné. Ce textile est changé pour le mobilier et l’équipement de chaque zone. Il ne faut pas retremper ce textile dans le produit désinfectant pour ne pas le contaminer. 

Tout le matériel utilisé lors du ménage doit être désinfecté après son utilisation. Les lavettes utilisées pour l’entretien du sol doivent être lavées à la machine à laver à 60° pendant 30 minutes minimum séparées du linge non infecté, avec si possible un rinçage à la javel. 

NETTOYAGE DU SOL : il est recommandé de procéder à un dépoussiérage humide (balai avec lingette/semelle en tissu humidifiée ou semelle/lingette à usage unique pré-imprégnée. La désinfection du sol se fait avec une autre lingette/semelle trempée dans une solution de détergent. 

Les aspirateurs et machines de nettoyage moquette à sec sont à proscrire. Si cela est vraiment indispensable, il est alors impératif d’attendre 20 minutes minimum avant de désinfecter toutes les surfaces de la pièce.  Le bac à poussière doit être immédiatement vidé (voir « Gestion des déchets ») et désinfecté, comme le tuyau et le balai. 

 NETTOYAGE DES SURFACES ELECTRONIQUES / INFORMATIQUES : des produits spécifiques existent pour ces surfaces avec la norme EN 14 476. Les claviers et supports de protection en plastique les recouvrant doivent être désinfectés. Il est possible d’utiliser un film plastique alimentaire à jeter en fin de journée. 

 NETTOYAGE DES TISSUS : Les tissus (tenues, lingettes de nettoyage, matériel de psychomotricité…) doivent être lavés à la machine à laver à 60° pendant 30 minutes minimum avec si possible un rinçage à la Javel ou du désinfectant pour linge. Les tissus non contaminés ne doivent pas être lavés en même temps. 

 GESTION DES DECHETS : les Déchets d’Activité de Soins à Risque Infectieux (DASRI) doivent être éliminés dans la filière des DASRI. Les équipements de protection individuelle (masques, gants, surchaussures…) sont placés dans un sac poubelle de 30L maximum, avec un système de fermeture fonctionnel (liens à attacher ou coulissants). Lorsque le sac est presque plein, il est fermé, puis placé dans un deuxième sac poubelle qui est également fermé. Le sac doit rester 24h sur le lieu d’exercice avant d’être éliminé par la filière des ordures ménagères. 

 LE PERSONNEL D’ENTRETIEN doit être formé aux règles spécifiques de nettoyage du cabinet de psychomotricité. L’employeur doit mettre à disposition du personnel d’entretien les outils permettant le respect des gestes barrières. Si cela n’est pas le cas, le psychomotricien devra les mettre à disposition du personnel d’entretien. 

 LIVRAISONS : il est recommandé de réceptionner les livraisons à l’extérieur du cabinet autant que possible. Les livreurs doivent respecter les gestes barrière. Le colis doit être désinfecté par la personne le réceptionnant. Cette personne doit ensuite se désinfecter les mains et éventuellement changer de blouse si elle a été en contact avec des cartons de livraison.

RETOUR AU DOMICILE DU PSYCHOMOTRICIEN

Le psychomotricien se désinfecte les mains avant de rentrer dans son domicile. Il évite tout contact avec les membres de sa famille avant d’avoir effectué les gestes qui suivent. 

Il retire ses vêtements dès son entrée dans le domicile (chaussures, veste…). Les clés devraient être désinfectées et les sacs mis à l’écart pour éviter toute introduction du virus au sein du domicile. Les vêtements portés pendant la journée doivent être lavés dans la machine à 60° pendant 30 minutes, séparés des autres vêtements, avec si possible un rinçage à la Javel ou avec un désinfectant pour linge. 

Le psychomotricien devrait enfin se nettoyer le visage et les avant-bras si cela n’a pas déjà été fait sur le lieu d’exercice. 

ACCOMPAGNER LES NOUVEAUX ENJEUX RELATIONNELS

Nombreux sont ceux qui appréhendent un mouvement d’anxiété chez nos patients, notamment les plus jeunes, en voyant le psychomotricien ainsi vêtu et masqué. Néanmoins, nous devons garder en tête que cette crise sanitaire mondiale va certainement durer dans le temps. Il est donc du devoir de tout auxiliaire médical de s’adapter afin d’assurer la continuité de ses soins.

Nous vous proposons de faire de cette tenue un bras de levier pour aborder la situation tout en rassurant, riant, jouant… et en invitant votre patient à verbaliser ses émotions. 

Ouvrons nos grandes malles, munissons-nous de nos plus belles histoires sur les émotions et de ce que cela nous fait au corps, et en avant la musique ! 

Le psychomotricien est tout à fait légitime pour répondre aux questions des enfants (et des plus grands) sur le virus, sur les émotions qui les traversent en cette période. 

Pour le Conseil d’ Administration

Marie POUSSANT

Etat des lieux – crise sanitaire liée au Covid-19 au 30/4/20

Etat des lieux – crise sanitaire liée au Covid-19 au 30/4/20

Communiqué du SNUP – le Jeudi 30 Avril 2020

Cher.e.s psychomotricien.ne.s,

Nous espérons que vous vous portez au mieux, chacun ainsi que vos proches.

En cette période de la pandémie de Covid 19, nous en sommes aujourd’hui à la construction du plan de déconfinement. Pour ce faire, les pouvoirs publics consultent les représentants des organisations représentatives et syndicales, depuis la fin de semaine dernière.

Le déconfinement est une étape qui se veut équilibrer la lutte contre la pandémie et les nécessités économiques et sociales. Cette étape sera beaucoup plus compliquée que le confinement en tant que tel. Il faut pouvoir envisager et adapter un ensemble de mesures sanitaires, aux besoins des patients, aux pratiques professionnelles .

Le versant de la reprise des soins est, pour nous, un volet majeur. Du fait du confinement, un grand nombre de soins et de suivis n’ont pas pu être tenus dans la continuité. Des effets de glissement, des régressions d’acquis ou la majoration des troubles sont largement observés par chacuns de nous, professionnels de santé. Nous observons qu’un grand nombre de familles démarchent activement les professionnels pour maintenir et reprendre les suivis et accompagnements rapidement.

Par ailleurs, nous nous inquiétons beaucoup des impacts psycho-traumatiques de cette crise sur les patients, les familles et les aidants.

Nous aussi, soignants sommes nous-mêmes très touchés. A ce titre, les atteintes de Covid 19  sont reconnues comme maladie professionnelle. 

Reconnaissance du Covid 19 comme Maladie Professionnelle pour les soignants

Le Ministre de la Santé, Olivier Véran, en réponse aux questions au gouvernement à l’Assemblée Nationale a précisé qu’il était décidé  «une reconnaissance automatique comme maladie professionnelle, avec indemnisation en cas d’incapacité temporaire ou permanente». 

Cette règle s’appliquera aux soignants «quels qu’ils soient» et «quel que soit leur lieu d’exercice, à l’hôpital, en Ehpad ou en ville», a précisé le ministre, en ajoutant que les professionnels «libéraux» bénéficieraient eux aussi de ce mécanisme.

La reconnaissance d’une maladie professionnelle permet une prise en charge à 100% des frais médicaux mais permet aussi de recevoir une indemnité en cas d’incapacité temporaire ou permanente.

Grâce au dispositif présenté par le ministre, «un soignant n’aura pas à démontrer qu’il a été contaminé sur son lieu de travail : on considèrera qu’il l’a été». Il s’agit d’une «commande politique très claire, et qui sera honorée», a ajouté Monsieur Véran

Le Télésoin

Une innovation brusque s’est invitée dans nos pratiques de soins au détour de cette crise sanitaire : la télé-consultation

Le décret qui autorise la réalisation de ces actes de soin:ICI .

Le SNUP tient à préciser quelques éléments sur la mise en place d’un tel dispositif de soins.

Les professionnels de santé sont tenus d’utiliser des outils numériques (qu’ils soient référencés ou non), respectant le règlement général sur la protection des données (RGPD), la règlementation relative à l’hébergement des données de santé (HDS) et la politique générale de sécurité des systèmes d’information en santé (PGS-SIS). 

Toutefois, en cas d’impossibilité et exclusivement dans le cadre de la réponse à l’épidémie de COVID-19, les professionnels peuvent utiliser d’autres outils (Arrêté du 19 mars 2020).

Les soins en télé-consutlations sont conditionnés à la réalisation préalable, en présence du patient, d’un premier soin par le psychomotricien.

Pour les enfants mineurs, un parent doit être présent lors du soin par télé-consutlation. 

Pour les personnes en situation de handicap, c’est un aidant qui doit être présent.

Pour ceux d’entre vous qui mettez en place ces consultations par vidéo, nous vous conseillons de vérifier que votre contrat de Responsabilité Civile Professionnelle couvre les actes de Telesoins. Sinon il vous faut demander un avenant à votre assureur.

Psychomotricien en exercice libéral

– Reprise d’activité 

Psychomotriciens libéraux, vous êtes nombreux à nous interpeller sur les modalités de reprises. Pour l’heure, il n’y a pas encore de directives des pouvoirs publics. 

Nous travaillons à contruire des consignes d’accueil des patients avec toutes les mesures de protection nécessaires tant pour le matériel de protection que les mesures d’installation des espaces de consultations, les conditions de circulation du public. …

– Indemnisation des pertes financières 

Nous vous invitons à consulter la réponse du Directeur Général de la santé, Pr Jérôme Salomon au courrier du 17 mars 2020 du SNUP concernant les indemnités des professionnels de santé installés en libéral : ICI

Nous associons en annexe à ce communiqué la liste, par région, des aides et indemnités que vous pouvez demander. (et que nous avons pu recueillir à ce jour)ICI

Les psychomotriciens Solidaires pendant la crise sanitaire 

Comme chacun de vous, nous avons rapidement pris la mesure d’un ensemble de difficultés pour la population générale face à la situation de confinement. Plusieurs adhérents et sympathisants souhaitant se mobiliser se sont rapprochés de nous, ces derniers temps. En nous appuyant sur notre savoir faire de professionnel de santé s’adressant aux aspects psycho-corporels, nous avons recherché à construire des supports concrets pour les familles, les équipes d’éducateurs, les personnes isolées et affectées par cet événement inédit dans nos vies.

Cela nous a amené à mettre en place une plateforme d’écoute téléphonique et un carnet de Psychomotricité. Vous pouvez en prendre connaissance sur le site : psychomotricité et covid 19 consultable ICI

Le contenu de ce site est actualisé régulièrement.

Les fiches pour enfants du carnet de psychomotricité devraient être prochainement accompagnées de fiches pour les plus petits et les adultes. 

N’hésitez pas à nous rejoindre et à contribuer à ces travaux si vous le souhaitez.

De plus, nous travaillons à construire une rubrique pour l’accompagnement des soignants… à suivre

Prenez soin de vous et de vos proches

Pour le Conseil d’Administration du SNUP

Florence Bronny, Présidente

COVID-19 : Etat des lieux de l’exercice des psychomotriciens (situation au 16 mars 2020)

COVID-19 : Etat des lieux de l’exercice des psychomotriciens (situation au 16 mars 2020)

ATTENTION : ARTICLE ACTUALISÉ 16 mars 2020 à 16H:

Complément au communiqué du 16 mars 2020. Etat des lieux sur la Situation Co-Vid 19

Le SNUP a décrit la situation concernant l’exercice professionnel des psychomotriciens dans un communiqué paru précédemment aujourd’hui. 

A l’heure actuelle, notre position est d’ores et déjà de conseiller à tous les professionnels qui sont en possibilité de le faire de mettre en place des mesures de confinement pour eux mêmes et leurs proches.

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Etat des lieux de l’exercice des psychomotriciens (situation au 16 mars 2020)

Nous tenons à rappeler ici les consignes des pouvoirs publics, essentielles à mettre en place afin de limiter l’épidémie:

– Saluer sans se serrer la main

– Les mesures d’hygiène: se laver les mains avant et après chaque séance, laver régulièrement le matériels et les zones de contact : poignées de porte, chaises, tables…, utiliser du gel hydro alcoolique…)

– Tousser / éternuer dans son coude

– Utiliser des mouchoirs à usage unique

– Dans la mesure du possible, respecter une distance sociale d’au moins 1m pour éviter toute éventuelle contamination- Etre attentif à tout signe de maladie pour soi et/ou ses bénéficiaires (même un simple rhume) 

Face aux mesures prises au niveau nationale concernant l’épidémie de Coronavirus, nous essayons de répondre au mieux à un ensemble de questions qui se posent, selon les situations de chaque psychomotricien.ne et de la spécificité de son exercice professionnel. 

Vous êtes salarié par un établissement:

Nous vous recommandons de suivre les directives de votre établissement employeur. Si certaines situations vous paraissent imprécises ou vous interpellent, vous pouvez questionner l’Agence Régionale de Santé de votre région (les numéros des ARS par région ont été publié sur la page Facebook du SNUP).

Si vous considérez que vous êtes exposés à un risque qui vous met en danger ou vos patients, vous pouvez exercer votre droit de retrait.

Par ailleurs, selon le type de structure dans laquelle vous travaillez, votre établissement peut considérer que vous êtes réquisitionné compte tenu de votre fonction de professionnel de santé. 

Si vous êtes dans cette situation et que vous devez organiser la garde de vos enfants, vous pouvez vous rapprocher de votre employeur, l’établissement de vos enfants ou d’assistantes maternelles (dont la capacité d’accueil a été augmenté). 

Si votre établissement décide de fermer, votre salaire peut pour autant être maintenu. 

Si votre employeur décide de vous déclarer comme étant au chômage partiel, cela vous donne droit à des indemnités de chômage (84 % du salaire net, 70% du salaire brut, d’après les Echos).

Vous avez un exercice en libéral ou au domicile des patients :

Les contacts que nous avons eu avec certaines ARS (le 13 mars) vous considère comme «contact risque faible». Vous pouvez continuer votre activité de soin en augmentant les mesures de protection mais vous n’avez pas à arrêter votre travail. 

Les activités de soins en groupe ne sont pas suspendues non plus.

A l’heure actuelle (16 mars), cette situation peut tout à fait évoluer. Nous vous tiendrons informé. 

Par ailleurs, vous avez la possibilité de décaler vos déclarations URSSAF afin d’alléger vos charges de fonctionnement.

Voir : https://www.urssaf.fr/portail/home/actualites/autres-actualites/epidemie-de-coronavirus.html?fbclid=IwAR3k_BLcecIR5iCuHDZ_VffANeoRODbiomPtfq345V6RN4Vo2xXnQ1RUjPc

Si vous avez ou estimez des difficulté de trésorerie, ulétrieures, vous pouvez demander une aide financière à l’URSSAF avec le document suivant: https://www.federation-auto-entrepreneur.fr/sites/default/files/aide_financiere_urssaf.pdf?fbclid=IwAR29eMbo5pW2GCafacgs5XZO0HSY0GlIHmGakiHyjozr2vKwpntoSLa1Now

Vous avez des enfants à charge qui ne peuvent pas être gardés ou accueillis dans les établissements scolaires et périscolaires:

Si vous êtes en libéral, travailleur indépendant, vous devez déclarer votre situation sur le site de l’assurance maladie. 

Si vous êtes salarié d’un établissement, votre employeur déclare cette situation à l’assurance maladie et vous serez indemnisé sans jour de carence. Cette situation est reconnue comme enfant malade

Vous êtes salarié d’un établissement de la fonction publique, apparemment le délais de 3 jours de carence est maintenu.

Nous vous recommandons également de contacter par ailleurs votre caisse privée d’assurance maladie afin de vous informer des mesures et des prises en charge qu’ils ont mis en place de leur côté.

Vous avez été en contact avec une personne malade contaminée par le Co-vid 19 ou vous êtes, vous-même, atteint par ce virus:

Vous êtes pris en charge par l’assurance maladie.

La Direction Générale de la Santé nous a confirmé que les psychomotricien.ne.s touchés seraient pris en charge par la Caisse Nationale d’Assurance Maladie. Il est précisé que des indemnités journalières peuvent être versées aux professionnels de santé libéraux à savoir l’indemnisation pour un maximum de 20 jours (sans délai de carence) jusqu’à la limite de 72 euros/jour.

Plus d’informations sur : https://www.ameli.fr/llle-et-vilaine/medecin/actualites/covid-19-prise-en-charge-des-ij-des-professionnels-de-sante-liberaux?fbclid=IwAR2hRxN1sPVCVvjJ4z3GRiDchYocGWVNvImvUXL3tW6TP4NjtMe7x60es5I

https://www.caducee.net/actualite-medicale/14764/112-d-indemnites-journalieres-pour-les-professionnels-de-sante-liberaux-en-cas-d-arret-de-travail-lie-au-coronavirus.html

Nous vous recommandons également de contacter par ailleurs votre caisse d’assurance privée afin de vous informer des mesures et des prises en charge qui ont été mises en place.

Si la situation sanitaire du pays nécessite un confinement généralisé:

Vous devrez interrompre totalement votre exercice professionnel, temporairement. Et nous n’en savons pas plus à l’heure actuelle.

La réserve sanitaire:

Par ailleurs, les différents interlocuteurs des pouvoirs publics avec lesquels nous avons été en contact, nous précise que l’énergie et l’engagement de chacun est nécessaire. A ce titre il vous est possible de contacter la réserve sanitaire, si vous souhaitez et avez la possibilité de renforcer le système de santé.

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