Catégorie : SYNDICAT Petite Enfance

L’offre d’accueil des enfants de moins de 3 ans en 2009

L’offre d’accueil des enfants de moins de 3 ans en 2009

Guillaume BAILLEAU et Françoise BORDERIES – Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) – Ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé – Ministère du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l’État – Ministère des Solidarité et de la Cohésion sociale

Fin 2009, la France métropolitaine compte près de 10 600 établissements d’accueil collectif (crèches collectives, haltes-garderies, jardins d’enfants et établissements multi-accueil) et services d’accueil familial (communément appelés « crèches familiales »). Ces structures proposent près de 353 000 places, soit 10 000 places de plus qu’en 2008. Environ 83% de l’ensemble des places relèvent de l’accueil collectif et 17% de l’accueil familial. Les établissements multi-accueil représentent 57% de l’ensemble des capacités d’accueil collectif des jeunes enfants.

Les disparités de taux d’équipements entre départements sont importantes. Les départements de la région parisienne et ceux du sud de la France disposent d’un nombre de places d’accueil collectif et familial, rapporté à leur population d’enfants de moins de 3 ans, supérieur à la moyenne nationale, contrairement à l’essentiel de la moitié nord de la France. Toutefois, la prise en compte de l’offre des assistantes maternelles, plus de deux fois supérieure à celle de l’accueil collectif et familial au niveau national, ainsi que, dans une moindre mesure, de la scolarisation des enfants de 2 ans, modifie la physionomie de la répartition territoriale de l’offre d’accueil. Cette dernière est, au total, plus développée autour d’un axe allant des Pays-de-la-Loire à la Franche-Comté, ainsi que dans les contreforts du Massif central.

Études et résultats – 763 – L’offre d’accueil des enfants de moins de 3 ans en 2009

 

Source : Ministère des Solidarités et de la cohésion Sociale

 

Nouveau décret petite Enfance, état des lieux

Nouveau décret petite Enfance, état des lieux

L’exercice du psychomotricien dans les structures et services d’accueil des enfants de moins de six ans a désormais une réalité « législative ». Le décret du 20 février 2007 du code de la Santé Publique a rectifié un « oubli », du précèdent décret 2000 quant à une pratique déjà existante, en y inscrivant le D.E. de psychomotricien dans la constitution des équipes diplômées encadrantes et un accès aux fonctions de direction de tels établissements et services.

L’état des lieux de ce nouveau décret, établi par le Collectif des psychomotriciens de la Gironde, rend compte des avancées legislatives et met à jour l’existence de certains freins concernant plus particulièrement la fonction de direction.

Mail du collectif pour tout complément d’infos ou questions :psychomotenfance@hotmail.fr

Le Collectif Girondin

Téléchargez en PDF le NOUVEAU DECRET PETITE ENFANCE

 

 

 

Solvabilisation des usagers, vers un nouveau mode de financement de l’aide aux personnes ?

Solvabilisation des usagers, vers un nouveau mode de financement de l’aide aux personnes ?

Un réflexion en cours sur l’étude du Conservatoire National des arts et métiers relative au financement des politiques sociales, évoque une logique semblable à celle qui a présidé à la reforme du financement hospitalier. Cette logique imposera des mutations profondes dans nos pratiques professionnelles.

Au début du mois d’avril 2008, nous avons eu la possibilité de rencontrer Mr KURTZ, directeur d’un foyer d’hébergement pour adultes handicapés, d’un ESAT, directeur de l’APEAI du LOT, et délégué régional de l’ANDESI. Notre interlocuteur a accepté cette entrevue dans les locaux de son association pour débattre avec nous de son analyse de l’évolution probable du secteur médico-social dans les années futures.

Confronté, comme tous les gestionnaires d’établissement à la mise en oeuvre des différentes lois organisant notre secteur d’activité, il nous a fait part d’une mutation en cours. Selon lui, notre système de financement de l’aide aux personnes, s’oriente vers une « solvabilisation » des usagers. Cette terminologie, qui s’apparente aux conceptions anglo-saxonnes, représente une nouvelle donne. En effet, il s’agirait pour les pouvoirs publics, d’accorder une enveloppe financière aux ayants-droits, à charge pour eux et avec celle-ci, de financer eux-mêmes, leurs prises en charge auprès d’établissements ou services prestataires. Sans doute cela s’accompagnera aussi d’une accréditation des établissements d’accueil reconnus aptes à proposer une qualité de soins satisfaisante (sur quelles bases, en fonction de quels référentiels ?) Cette démarche reprend la philosophie du chèque éducation qu’avait imaginé en son temps un gouvernement dans les années 1979. Cette orientation, si elle se met en oeuvre, et selon notre interlocuteur, certaines mesures comme la définition du niveau de dépendance des personnes âgées et le montant des aides auxquelles elles peuvent alors prétendre, semblent le préfigurer, amènera une véritable rupture dans le mode de financement des établissements. Nous passerions ainsi de l’époque du budget à celle de la subvention.

Selon Mr KURTZ, « il ne s’agit pas de politique-fiction mais d’une réflexion en cours et de la mise en oeuvre d’une étude trés spécifique par le CNAM (conservatoire national des arts et métiers). Un calendrier est établi pour rendre des conclusions pour le dernier trimestre 2009. L’étude étant faite par l’équipe qui a travaillé sur la réforme du financement hospitalier il y a tout lieu de penser que ce sont les mêmes logiques qui seront mise en oeuvre. Par ailleurs, ce travail se situe dans la logique mise en oeuvre pour la création de la 5eme branche. »

Le droit des usagers y trouvera ainsi un traduction concrète et une application directe. L’usager ou sa famille deviendrait ainsi détenteur d’un moyen pour décider des modalités de sa prise en charge, voire de son lieu. Nous entrerions ainsi dans la réalité de l’usager-consommateur. Certes, selon Mr Kurtz, nous n’en sommes pas encore là, mais la philosophie qui inspire les textes récents et les réalités de terrain des gestionnaires qu’il rencontre dans ses différentes fonctions, semblent indiquer que cette voie est un scénario qui risque de s’imposer dans les années à venir.

Les conséquences de ces choix pour les psychomotriciens et, au delà pour les acteurs paramédicaux de ces prestations, sont multiples. Il conviendra d’exercer une vigilance active sur les textes qui cadreront cette mutation, comme par exemple les directives et recommandations de la HAS. Le projet individualisé de prise en charge deviendra alors la référence et détrônera sans doute définitivement le projet d’établissement, avec toute les conséquence en matière de financement de services que cela suppose. Comment, en effet, justifier d’ un budget prévoyant des postes de paramédicaux quand il s’agira d’ajuster cette dépense à la seule demande des usagers ? Cette perspective, déjà engagée dans certains services, verra sans doute une accélération et une intensification, elle s’accompagnera de restructuration fonctionnelle dans les dispositifs institutionnels. Il s’agira alors pour les différents intervenants paramédicaux de faire la démonstration de la pertinence et de l’efficacité de leurs prestations (et de leur juste coût ?), ce qui, somme toute, n’est que l’évaluation de nos actes (selon quels critères ?). Sans doute, également devrons nous faire preuve de flexibilité (selon un mot fort à la mode). Puisque les usagers auront la possibilité de choisir dans un panel de prestations celles qui correspondront le mieux à leur besoin et à leurs attentes, les gestionnaires quant à eux, pourront être amenés à réutiliser la notion de vacataire, ou de contrats occasionnels avec des libéraux. Si on reprend certaines propositions du rapport Ménard sur la maladie d’Alzheimer, il n’est pas interdit de penser qu’une porte s’ouvre à des solutions de cet ordre.

En conclusion, les perspectives que Mr KURTZ a tracé devant nous définissent un paysage médico-social différent dans la forme et sans doute aussi dans le fond. Et, s’il s’agit là d’une évolution pour les 10 ou 15 années à venir, il nous importe de l’anticiper pour nous y préparer.

Nous engageons nos adhérents et toutes les personnes sensibilisées à cette question, à faire remonter les informations qu’ils pourraient obtenir auprès des cadres et des directions de leurs établissements pour que nous puissions affiner cette prospective.

Nous remercions vivement Mr Kurtz pour son accueil et la qualité de ses propos.

Jean Dreuilhe

 

 

Plan crèche gouvernementale 2007-2012

Plan crèche gouvernementale 2007-2012

Un plan pour 2007 – 2012

Le ministre délégué à la Famille, Philippe Bas, a annoncé mardi 7 novembre 2007 un « Plan Petite Enfance » sur 5 ans.

Objectif affiché : offrir à toutes les familles de jeunes enfants une solution de garde, alors qu’aujourd’hui 240 000 enfants de moins de trois ans n’en ont pas.

Les leviers : « augmenter le nombre de places, diversifier l’offre, renforcer la sécurité et la qualité de l’accueil des enfants » a annoncé le ministre.

Pour les assistantes maternelles, Philippe Bas compte sur la loi du 27 juin 2005 réformant leur statut pour renforcer l’attractivité de cette profession et augmenter leur nombre de 60 000 en cinq ans.

Pour les structures d’accueil collectives, le ministre a détaillé des mesures contenues dans un décret, annoncé pour la fin de l’année, qui modifiera le décret du 1er août 2000 régissant ce secteur. Ces mesures devraient permettre de « lever les obstacles réglementaires qui freinent l’ouverture de nouvelles crèches » et des économies pour les petites structures : réduction de l’ancienneté exigée pour accéder à un poste de direction, possibilité de partager un directeur entre plusieurs très petites structures… « Ce sont exclusivement des mesures de simplification administrative, sans transiger sur la sécurité et la qualité » souligne Philippe Bas.

Ce texte devrait également permettre l’expérimentation (en zone rurale et en zone urbaine sensible) de microstructures permettant l’accueil par 3 personnes d’un maximum de 9 enfants.

Enfin le ministre a annoncé la création de 40 000 places supplémentaires en crèche d’ici 2012, soit 2000 places en plus des 10 000 annoncées par Dominique de Villepin en 2007 et 2008, et le maintien du rythme de création à 12 000 places de 2009 à 2011. Cette annonce doit encore être traduite dans la prochaine convention d’objectif et de gestion qui sera signée pour la période 2009/2012, entre la CNAF et un prochain ministre de la Famille.

Le plan Petite Enfance annoncé 7 novembre 2007 prévoit encore :

d’aider les PME à créer ou faire fonctionner des crèches de développer l’emploi dans la filière petite enfance en créant des plates-formes dédiées dans toutes les régions et en veillant à la gratuité des nouvelles formations de mieux informer les familles sur les possibilités de garde existantes via internet d’assouplir les modalités du congé maternité afin de permettre qu’une partie de ce congé soit reportée après l’accouchement. dès le début de 2007, un « guide d’accompagnement » va être diffusé auprès des professionnels et des services de PMI « afin d’offrir les mêmes services sur tout le territoire »

 

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