Auteur : Vincent

Arrêté du 31 octobre 2008 relatif aux dispenses susceptibles d’être accordées aux candidats d’un titre ou diplôme extracommunautaire de psychomotricien sollicitant l’exercice de la profession en France en vue de la préparation du diplôme d’Etat de psychomotricien

Arrêté du 31 octobre 2008 relatif aux dispenses susceptibles d’être accordées aux candidats d’un titre ou diplôme extracommunautaire de psychomotricien sollicitant l’exercice de la profession en France en vue de la préparation du diplôme d’Etat de psychomotricien

Les titulaires d’un titre ou diplôme étranger de psychomotricien qui ne sont pas susceptibles de bénéficier des dispositions applicables aux ressortissants d’un Etat membre de l’Union européenne ou d’un autre Etat partie à l’accord sur l’Espace économique européen ou de la Confédération suisse et qui souhaitent exercer en France doivent se présenter à des épreuves de sélection pour entrer dans un institut de formation de psychomotriciens en vue de l’obtention du diplôme d’Etat français de psychomotricien. Les épreuves de sélection sont au nombre de trois : – une épreuve d’admissibilité qui consiste en une épreuve écrite et anonyme comportant cinq questions de culture générale ; – deux épreuves d’admission consistant d’une part en une épreuve orale qui doit permettre d’apprécier le parcours professionnel et les motivations du candidat à partir de son dossier d’inscription et d’autre part en une mise en situation pratique, devant permettre d’évaluer le candidat dans au moins deux domaines de compétence des psychomotriciens. Le directeur de l’institut de formation de psychomotriciens, après avis du conseil technique, est habilité à dispenser les candidats ayant satisfait aux épreuves de sélection d’une partie de la formation.

Cette décision est prise en fonction du niveau de formation initiale de psychomotricien et de l’expérience professionnelle des intéressés, appréciés sur la base de leur dossier d’inscription, ainsi que sur les résultats obtenus aux épreuves de sélection. En tout état de cause, les candidats admis en formation doivent impérativement suivre au minimum un tiers de la formation théorique, pratique et clinique en psychomotricité.

 

Question n° 19637 de M. Michel LEZEAU

Question n° 19637 de M. Michel LEZEAU

Question à l’Assemblée Nationale de M. Michel LEZEAU
publiée le 25/03/08

( Union pour un Mouvement Populaire – Indre-et-Loire )

M. Michel Lezeau attire l’attention de Mme la ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative sur la prévention du handicap chez l’enfant, et plus spécifiquement chez les prématurés. Depuis les années 1970, les progrès de la médecine ont amélioré les prises en charge médicale des bébés, dans une période comprise entre la vie intra-utérine, et un mois après la naissance. En effet, en 1972, vingt et un bébés pour mille décédaient pendant cette période à haut risque. Aujourd’hui, selon une étude de l’INSERM, le nombre de décès est descendu à sept pour mille naissances. La période de la naissance est une période au cours de laquelle surviennent des déficiences ou handicaps plus ou moins sévères. Selon une récente expertise de l’INSERM, la moitié des déficiences et des handicaps de l’enfant, moteurs, sensoriels, intellectuels ou psychiatriques, a pour origine la période périnatale. Les déficiences sévères touchent 1 % des enfants, soit sept mille cinq cents enfants par an. Ces chiffres ne diminuent pas, selon les experts, malgré l’amélioration du dépistage des malformations congénitales, l’augmentation constante des interruptions médicales de grossesse et l’amélioration du pronostic neurologique de population à haut risque de handicap. La prématurité, et surtout la grande prématurité (naissance avant trente-deux semaines d’âge gestationnel), les accidents neurologiques du bébé à terme, avec en premier lieu l’anoxie périnatale, c’est-à-dire la privation d’oxygène, et les autres pathologies menaçant le développement cérébral, sont les principales causes de ces handicaps. Plusieurs propositions ont été avancées par les experts de l’INSERM, et notamment de favoriser l’orientation vers les maternités de niveau 3 ayant un service de réanimation et de soins néonataux, et de développer, pour les prématurés, des programmes de stimulations précoces qui vont favoriser leur développement psychomoteur et intellectuel. Enfin, l’INSERM insiste sur la nécessité d’impliquer les parents dans les soins par une coopération étroite entre eux et les professionnels afin de faire face, notamment, à l’autisme. Aussi lui demande-t-il son avis sur la question et les intentions du Gouvernement concernant la prévention des handicaps à la naissance.

REPONSE (publiée le 21/10/08)

Si la mortalité périnatale a fortement diminué depuis les années 1970, le taux de prématurité (taux de naissances avant 37 semaines révolues d’âge gestationnel) stagne aux alentours de 7 %, voire augmente et concerne 48 000 enfants environ dont un quart sont des jumeaux. Cet indicateur renvoie à plusieurs sous-catégories, la grande prématurité (spontanée ou provoquée) avant 33 semaines d’aménorrhée et la prématurité induite, provoquée par le praticien pour réduire les risques pour le foetus ou la mère dans le cas d’un environnement inadéquat. 1,6 % des enfants nés vivants sont nés avant 34 semaines d’aménorrhée (SA), en 2003. D’un point de vue médical, c’est surtout la grande prématurité inférieure à 33 semaines d’aménorrhée (SA) qui pose le plus de problèmes de pronostic, médicaux et éthiques notamment quand il s’agit d’enfants nés entre 24 et 26 SA. Les enfants nés avant 33 SA représentent 55,5 % des enfants décédés pendant le 1er  mois de vie alors qu’ils comptent pour 1,3 % de l’ensemble des naissances. 15 % des grands prématurés décèdent en salle de naissance. Les origines de cette prématurité sont diverses et associées à des mécanismes complexes : pathologies de la grossesse, pratiques médicales tendant à faire naître de plus en plus tôt des enfants souffrant in utero, techniques de procréation médicale assistée. La prévention de la prématurité, principale cause de la mortalité périnatale et néonatale, recouvre l’ensemble des objectifs du plan périnatalité 2005-2007 « humanité, proximité, sécurité, qualité ». Ainsi, un certain nombre de mesures visent à améliorer la sécurité et la qualité des soins, telles que la régionalisation des soins et les transferts in utero en maternités de niveau III qui accueillent toutes les grossesses dites pathologiques (menace d’accouchement prématuré avant 33 SA, malformation foetale, etc.), les cellules d’orientation, l’utilisation de la corticothérapie anténatale systématique pour accélérer la maturation pulmonaire. En ce qui concerne la prise en charge précoce et le suivi des nouveau-nés à risque de développer un handicap, la mise en place de réseaux ville-hôpital dits « d’aval » associant étroitement aux suivis hospitaliers et à la médecine de ville les services de protection maternelle et infantile (PMI) et les centres d’action médico-sociale précoce (CAMSP), complète les réseaux régionaux de soins périnataux. L’expertise collective « Déficiences et handicaps d’origine périnatale » publiée par l’INSERM en 2004 consacre un chapitre à l’évaluation des programmes d’intervention précoce basés sur les notions de plasticité cérébrale et d’interaction inné-acquis. Elle relève d’ores et déjà leurs effets positifs et la nécessité de mieux définir les « groupes à risques ». Elle recommande d’évaluer et de comparer les différents types d’intervention précoce offerts en France. L’évaluation de l’ensemble de ces mesures et l’enquête nationale périnatale permettront en 2009 de juger de l’impact de la politique périnatale menée depuis 2005.

Rapport de l’observatoire national de la démographie des professions de santé

Rapport de l’observatoire national de la démographie des professions de santé

 » L’observatoire a été créé par le décret N° 2003-529 du 19 juin 2003. Il regroupe, sous l’autorité du président, nommé pour trois ans, un conseil d’orientation et des comités régionaux, dont la composition est fixée par arrêté.

Le conseil d’orientation est composé de dix personnalités qualifiées nommées par arrêté du ministre du 5 octobre 2006. Chaque comité régional, présidé par le représentant de l’Etat dans la région ou dans la collectivité territoriale de Corse, comprend au plus dix personnalités qualifiées.

SES MISSIONS

Il rassemble et analyse les connaissances relatives à la démographie des professions de santé ; Il fournit un appui méthodologique à la réalisation d’études régionales et locales sur ce thème ; Il synthétise et diffuse les travaux d’observation, d’études et de prospective réalisés, notamment au niveau régional ; Il promeut les initiatives et études de nature à améliorer la connaissance des conditions d’exercice des professionnels et l’évolution de leurs métiers. L’Observatoire définit chaque année un programme qui détermine les thèmes et la composition des groupes de travail qu’il décide de constituer. Les ordres professionnels et les autres organisations représentant les professionnels intéressés sont associés à ces groupes de travail. Il réalise et pilote des travaux et il confie des travaux à des organismes extérieurs. Il utilise les informations statistiques des administrations et des institutions ordinales.

 

Rapport de l’Observatoire national de la démographie des professions de santé

Remise du rapport en date du 26 juin 2008

Le rapport, dont les travaux s’appuient sur des groupes de travail présidés par le professeur Yvon BERLAND associant les professionnels de santé, les représentants des internes en médecine, les services régionaux de l’Etat, l’Assurance-maladie, dresse un état des lieux de la démographie des professions de santé (médecine générale, internes, professions médicales et paramédicales…) et préconise une série de mesures.

Les éléments de constat établissent que les effectifs de l’ensemble des professions réglementées par le Code de la santé publique n’ont jamais été aussi élevés. Malheureusement, cette augmentation des effectifs ne bénéficie pas de manière homogène à l’ensemble du territoire et ne concerne pas toutes les professions.

Pour ce qui concerne les médecins, les projections sur les années à venir prévoient des diminutions régulières et prolongées, du fait de la forte baisse du numerus clausus au cours des années 1990 et du nombre important de départs à la retraite programmés. Par ailleurs, l’augmentation du nombre de médecins au cours des dix dernières années a surtout bénéficié aux médecins salariés, beaucoup moins aux médecins libéraux, et pas du tout aux médecins généralistes de premier recours. Il est maintenant établi que former des médecins titulaires du diplôme de médecine générale ne se traduit pas par la disponibilité des médecins qui exerceront la médecine générale de premier recours. Il est également établi que pour cette spécialité, ce sont d’abord les missions et le statut de ces professionnels qui posent question. Les conditions d’exercice et la qualité de vie de ces praticiens grèvent également lourdement l’attractivité de la médecine générale.

Sur la base de ce constat, l’ONDPS préconise une série de mesures qui, pour la plupart ont été confirmées par les conclusions des états généraux de l’organisation de la santé. On retiendra notamment la nécessaire définition des missions des professions de santé, le développement de l’exercice regroupé et des coopérations entre professionnels, la programmation pluriannuelle des numerus clausus et quotas de formation des internes en fonction des besoins de santé régionaux et cohérents avec les capacités de formation, le développement d’une véritable filière universitaire de médecine générale, l’extension des terrains de stages au sein des établissements privés, la mise en place de la logique LMD et la nécessité de la généralisation de la formation continue. Ce diagnostic et ces préconisations trouveront une traduction dans le projet de loi « Patients, santé et territoires » que Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, prépare pour l’automne et dont l’un des principaux objectifs est l’amélioration de l’accès de tous à des soins de qualité.

Source ministérielle

Retrouvez l’intégralité du rapport de l’observatoire national de la démographie des professions de santé en ligne, sur le site Internet du ministère.

 

A propos des conventions collectives…

A propos des conventions collectives…

Les conventions collectives représentent la forme la plus aboutie du dialogue social permettant aux partenaires sociaux, dans une négociation tripartite, de définir pour les professionnels d’un secteur donné « l’ensemble des conditions d’emploi, de travail et des garanties sociales » des salariés.

Dans le secteur social et médico social, trois conventions collectives, celle de 1951, 1966 et 2002, sont en application. A ces trois conventions s’ajoutent les statuts liés à la fonction publique hospitalière, et territoriale.

Les établissements de ces secteurs, adhèrent donc à l’une ou l’autre, définissant ainsi un cadre conventionnel spécifique pour leurs salariés. La convention collective en application dans les établissements doit être portée à la connaissance des salariés et librement accessible (sans contraintes mais selon des procédures propres à chaque établissement).

Alors qu’actuellement des voix se font entendre qui demandent la renégociations des  » avantages » liées à ces conventions, il convient de s’arrêter un moment sur ce qu’elles représentent dans le dispositif juridique français. Les sociétés ont créé des principes de droit pour mettre à distance dans les relations humaines les éléments de dualité pouvant porter en germe un risque de violence voire de destruction. Appliqué au droit du travail, ce principe, que les luttes syndicales et poilitiques ont toujours défendu, a débouché sur la création du Code du Travail et des conventions collectives. Ainsi, au delà de la dimension matérielle des conditions de travail, c’est la forme même du lien social dans le cadre du travail que nous avons, historiquement, su créer mais qui se trouve questionnée.

D’une manière générale, la technique de la convention collective, qui est un moyen largement utilisée dans la plupart des pays dits « développés », répond aux besoins directement ressentis par les organisations patronales et ouvrières, ou par les impératifs sociaux, perçus par les représentants des pouvoirs publics. Elle représente donc un acte fort sur le plan politique pour concrétiser le mode de lien qu’une société met en place entre tous les citoyens, dans le cadre de leur relations professionnelles. Ainsi, si chacun des partenaires sociaux défend les intérêts spécifiques (patronaux ou ouvriers) l’intérêt général est quant à lui sous la garde de l’Etat.

L’histoire du mouvement syndical nous enseigne que les conventions collectives sont aussi un outil au service des professionnels, dans un réel souci de citoyenneté. En effet, si la forme syndicale est presque toujours exigée pour la représentation ouvrière, la représentation patronale peut être assurée par un syndicat ou un groupement d’une forme juridique différente, par exemple de type associatif. Les réticences patronales face aux négociations collectives, au délà d’une position idéologique, sont aussi liées à une analyse que la négociation individuelle est préférable, parceque plus favorable aux interêts patronaux. Mais le cadre de la convention collective, en tiercéisant des relations socio-professionnelles déséquilbrées par nature, peut aussi représenter un avantage considérable pour l’outil productif en ce qu’il peut aussi permettre une relative paix sociale.

Les rapports entre la loi et la convention collective sont complexes. A notre époque, le dynamisme de la convention collective est tel que la loi, dans le domaine du travail peut apparaitre comme negociée. Il apparait donc que l’Etat, garant de l’intérêt général, s’est parfois déchargé sur les partenaires sociaux évitant ainsi les perturbations politiques que le traitement parlementaire de certaines dispositions risquaient de provoquer. C’est ainsi, que la volonté de remise à plat des conventions collectives, en fait renégociation des dispositions conventionnelles jugées trop favorables aux salariés apparait de plus en plus clairement. L’Etat dans sa mission de maitriser les dépenses sociales (convergence européenne et déficit budgétaire oblige) lorgne de plus en plus sur le coût des services sociaux et médico-sociaux . Or, 80% de ce coût est représenté par les salaires, fixés, eux, à partir des conventions collectives.

Ces remises en cause toucheront toutes les catégories professionnelles. Les règles du jeu, du rapport salariés/patrons/ financeurs risquent fort de changer. Si le principe de la négociation conventionnelle, avec tous les avantages que ce dispositif comprend en terme de lien social, devait souffrir d’une trop grande directivité politique, il est à craindre, dans nos services (et donc de fait pour les psychomotriciens), beaucoup de perturbations. Gageons que les syndicats ouvriers, patronaux et la puissance publique prendrons la mesure de ces risques et trouveront les modalités négociées conformes aux intérêts particuliers et à l’attente générale.

Pour accéder à la page des conventions collectives cliquez ici

 

Délégation, transfert, nouveaux métiers… Comment favoriser les formes nouvelles de coopération entre professionnels de santé

Délégation, transfert, nouveaux métiers… Comment favoriser les formes nouvelles de coopération entre professionnels de santé

Evaluation des programmes et politiques de santé publique

Recommandation HAS en collaboration avec l’ONDPS

Objectifs

Cette recommandation traite des nouvelles formes de coopérations entre professionnels de santé, définies comme une nouvelle répartition de tâches existantes ou la répartition de nouvelles tâches entre professionnels de santé. Leur objectif est d’améliorer la qualité de la prise en charge des patients. Résumé Les nouvelles formes de coopération constituent une opportunité d’évolution du système de santé en termes d’attractivité des professions de santé, de qualité de la prise en charge des patients et d’efficience. Cependant, elles se heurtent à des freins importants liés aux modalités de formation et au cadre d’exercice des professions de santé. Des évolutions structurelles apparaissent souhaitables. Cette recommandation propose de favoriser le développement de ces nouvelles formes de coopération dans un objectif d’amélioration de la qualité du système de santé grâce à :
la rénovation de l’offre de formation initiale et continue
la refondation du cadre juridique de définition des professions, sur la base d’un référentiel de missions et non plus uniquement d’actes prédéterminés ;
la valorisation des coopérations à travers la rémunération ou les perspectives de carrière ;
la mise en œuvre d’un dispositif d’accompagnement visant à garantir l’intérêt et la qualité des nouvelles formes de coopération.

En collaboration avec l’ONDPS, la HAS a recueilli différents matériaux pour aboutir à cette recommandation : évaluations des expérimentations sur le terrain ; enquête Internet auprès des professionnels de santé ; groupes d’expertise juridique, économique et sur la formation des professionnels de santé ; consultation publique.
Cible : Professionnels de santé et institutions
Promoteur : Cette mission a été confiée à la HAS par le Ministre de la Santé. Elle est réalisée par la HAS en collaboration avec l’Observatoire National de la Démographie des Professionnels de Santé (ONDPS).

Documents à consulter :

Délégation, transferts, nouveaux métiers… Comment favoriser des formes nouvelles de coopération entre professionnels de santé ? – Recommandation

Source : Site de la HAS

 

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