Catégorie : REGLEMENTATION

Six nouveaux Décrets relatifs à la formation professionnelle continue (2010)

Six nouveaux Décrets relatifs à la formation professionnelle continue (2010)

En date du mois de janvier 2010 six nouveaux décrets, relatifs à la formation professionnelle tout au long de la vie, ont été publié au journal officiel :

Décret n°2010-60

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021709316&dateTexte=&categorieLien=id

modifiant les articles D. 6332-87 et D. 6332-91 du code du travail relatifs aux modalités de prise en charge des dépenses liées à la mise en oeuvre du contrat ou de la période de professionnalisation. La loi du 24 novembre 2009 a étendu le contrat de professionnalisation aux bénéficiaires d’un contrat unique d’insertion ainsi qu’aux allocataires de minima sociaux : revenu de solidarité active, allocation de solidarité spécifique, allocation adulte handicapé. Pour ces nouveaux bénéficiaires ainsi que pour les jeunes de moins de 25 ans peu ou pas qualifiés, le décret n° 2010-60 prévoit, en l’absence de forfait spécifique fixé par les branches professionnelles, un montant forfaitaire de prise en charge par les OPCA fixé à 15 euros par heure. Le même décret relève à 345 euros (contre 230 euros pour le droit commun) le plafond mensuel de prise en charge par les OPCA des coûts liés à l’exercice du tutorat engagés par l’entreprise dans le cadre des contrats ou périodes de professionnalisation, lorsque le tuteur est âgé de plus de 45 ans. Là encore, ce plafond mensuel ne s’applique qu’à défaut de plafond spécifique fixé par les branches professionnelles.

Décret n°2010-61

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021709325&dateTexte=&categorieLien=id

relatif à la durée minimale des périodes de professionnalisation prises en compte pour ouvrir droit aux versements au titre de la péréquation par le fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels : cette durée minimale est dorénavant fixée à 120 heures. Les OPCA peuvent bénéficier de versements complémentaires du Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) pour financer les actions de professionnalisation sous réserve qu’ils affectent au moins 50 % des fonds recueillis pour le financement des contrats et des périodes de professionnalisation dont la durée minimale est fixée à 120 heures par le décret n° 2010-61.

Décret n°2010-62

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021709331&dateTexte=&categorieLien=id

relatif à la durée minimale de la formation reçue dans le cadre de la période de professionnalisation par les salariés bénéficiaires d’un contrat unique d’insertion : cette durée minimale est dorénavant fixée à 80 heures.

Décret n°2010-63

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021709337&dateTexte=&categorieLien=id

relatif à la mise en demeure préalable à l’annulation de l’enregistrement de la déclaration d’activité des prestataires de formation : le délai dont dispose l’Organisme de Formation pour se mettre en conformité avec les textes applicables est fixé à 30 jours.

Décret n°2010-64

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021709343

relatif à la mention des droits acquis au titre du droit individuel à la formation (DIF) dans le certificat de travail par l’employeur. La loi du 24 novembre 2009 a institué un régime de portabilité du DIF en cas de rupture du contrat. Ce dispositif permet à un salarié d’utiliser, après la cessation de son contrat de travail, les heures acquises au titre du DIF pour financer une formation soit pendant une période de chômage, soit chez un nouvel employeur. Mais, pour faire jouer la portabilité, encore faut-il que le salarié soit informé du nombre d’heures acquises au titre du DIF. Cette information devra désormais figurer dans le certificat de travail. Le décret n° 2010-64 précise que le certificat de travail devra désormais préciser :

le solde du nombre d’heures acquises au titre du DIF et non utilisées ;
la somme correspondant à ce solde ;
l’OPCA compétent (celui dont elle relève), pour permettre une mise en oeuvre de la portabilité du DIF par l’ancien salarié devenu demandeur d’emploi.

Décret n°2010-65

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000021709349&dateTexte=

relatif à la durée minimum de la formation hors temps de travail pouvant être prise en charge par l’organisme collecteur agréé (OPCA) au titre du congé individuel de formation (CIF) : cette durée minimum est dorénavant fixée à 120 heures.

Source : AGEFOS et ministère de l’économie

 

arrêté du 28 avril 2009 relatif à l’admission dans les écoles préparant aux diplômes d’ergothérapeute de technicien en analyses biomédicales de manipulateur d’électroradiologie médicale

arrêté du 28 avril 2009 relatif à l’admission dans les écoles préparant aux diplômes d’ergothérapeute de technicien en analyses biomédicales de manipulateur d’électroradiologie médicale

Le jury peut admettre en première année d’études préparatoires aux diplômes d’ergothérapeute, de technicien en analyses biomédicales, de manipulateur d’électroradiologie médicale, de masseur-kinésithérapeute, de pédicure-podologue et de psychomotricien les étudiants sélectionnés soit à partir des listes de classement au concours de fin de première année du premier cycle des études médicales établies par les unités de formation et de recherche de médecine, soit au vu des résultats obtenus aux deux premiers semestres de licence en sciences et techniques des activités physiques et sportives, STAPS, ou en sciences de la vie et de la Terre, SVT, selon des modalités fixées par convention.

Les modalités des épreuves sanctionnant cette entrée en formation sont définies par convention entre l’école ou l’institut de formation préparant ces diplômes et le président de l’université concernée.

Ces dispositions sont applicables pour l’année universitaire 2009-2010.

 

Le point sur les négociations concernant la CC 66

Le point sur les négociations concernant la CC 66

Les négociations sur la rénovation de la convention collective 66 sont entrées dans une phase décisive.

La Commission Nationale Paritaire des Négociations (CNPN) qui réunit l’ensemble des organisations syndicales représentatives des salariés et les représentants des employeurs se réunit actuellement pour aborder tous les sujets de désaccord liés aux propositions patronales de modification de cette convention collective. Les premiers rendez-vous des partenaires sociaux ont eu lieu les 22 et 29 avril 2009. Puis, lors de la rencontre du 6 mai 2009, un texte proposé par la CFDT intitulé : « Document de travail des métiers et emplois recensés actuellement au sein des associations » a donné lieu à débat et a été validé par l’ensemble des organisations syndicales retenant le principe des filières. A part FO, qui n’est pas sur une logique de filières, les autres organisations syndicales, dans un premier temps, partagent certains points :

– Classement par le niveau de qualification

– Principe de filières

– Premier coefficient revalorisé.

Les employeurs, de leur côté, n’ont pas donné leur position sur cette proposition…

Ils ont proposés aux partenaires sociaux que la CNPN du 19 mai soit remplacée par des groupes de travail non paritaires afin de permettre à chacun d’avancer sur ses propositions. Ils se sont engagés à répondre aux propositions reçues à ce jour et celles à venir lors de la CNPN du 10 juin 2009.

Le principe de filières propose le classement des salariés selon leur quatre secteurs d’intervention :

Personnels d’intervention sociale éducative et d’enseignement.
Personnels de soin et paramédicaux.
Personnels administratifs, de la logistique et des services généraux.
Personnels de la formation.

Ensuite, en fonction de leur qualification (diplôme professionnel et/ ou reconnaissance de compétence) ces filières sont subdivisées en 7 échelons. Dans la filière « personnels de soins et paramédicaux » toutes les professions paramédicales se retrouvent sur le coefficient 625 de la convention 66 rénovée (si ce projet est accepté). Au sein du niveau de qualification III des personnels de soins, deux positions d’emploi sont ainsi définies : coef 626 et 700 pour les puéricultrices, instructeurs en locomotion, rééducateurs en AVJ.

Ce remaniement se traduirait certes, par une revalorisatin du salaire de départ mais aussi par une progression nettement moins avantageuse en cours de carrièrre (30% sur 30 ans)…

Ces propositions, n’en doutons pas feront l’objet d’autres débats, toutes les organisations syndicales de salariés n’acceptant pas le système des filières. Plus globalement, on peut également noter le principe d’individualisation des parcours professionnels et de la mise en place de « critères classant », à la demande des employeurs (l’arbitraire pouvant alors remplacer un cadrage conventionnel classique).

Quoiqu’il en soit, nous incitons tous les psychomotriciens à suivre de trés prés ces négociations qui donneront le cadre de nos relations socio-professionnelles pour les années à venir. La prochaine rencontre de la commission nationale paritaire des négociations doit se tenir le 10 juin 2009 (à la demande des syndicats employeurs SNASEA et FEGAPEI). Dans cet intervalle, certaines organisations syndicales de salariés proposent un mouvement le 19 mai, d’autres semblent être plus sur la logique de propositions à déposer auprés de la CNPN pour le 29 mai.

A chacun, à se déterminer sur les modalités d’action.

Jean Dreuilhe.

 

Décret 2009-299 du 17 mars 2009 relatif aux conditions d’organisation et de fonctionnement des unités d’évaluation, de réentrainement et d’orientation sociale et professionnelle (UEROS) pour personnes cérébro-lésées

Décret 2009-299 du 17 mars 2009 relatif aux conditions d’organisation et de fonctionnement des unités d’évaluation, de réentrainement et d’orientation sociale et professionnelle (UEROS) pour personnes cérébro-lésées

Les UEROS accueillent et accompagnent les personnes dont le handicap résulte d’un traumatisme crânien ou de toute autre lésion cérébrale acquise. Elles contribuent à garantir la continuité de l’accompagnement en assurant les passages entre le secteur sanitaire, notamment en soins de suite et réadaptation, le secteur médico-social et social, le secteur éducatif et le secteur du travail. Elles ont pour mission d’accueillir, d’informer ou de conseiller les personnes, de manière individuelle ou collective, et : – de réaliser des évaluations préliminaires médico-psychologiques de courte durée afin de déterminer si l’intéressé peut bénéficier d’un programme de réentraînement ; – d’aider à élaborer le projet de vie ; – d’informer les professionnels ; – d’apporter leur concours aux équipes pluridisciplinaires ; – d’évaluer de manière approfondie les potentialités et les difficultés de l’intéressé ; de construire et mettre en oeuvre un programme de réentraînement ; – de construire avec l’intéressé et son entourage un projet d’insertion sociale et de mettre en place son suivi pendant une durée de deux ans. Les équipes pluriprofessionnelles des UEROS comprennent ou associent tout ou partie des professionnels suivants : – des médecins (notamment un médecin de soins de suite et de réadaptation et un psychiatre) ; – des psychologues ; – des auxiliaires médicaux (notamment un orthophoniste, un psychomotricien et un ergothérapeute) ; – des travailleurs sociaux (notamment un assistant social et un éducateur spécialisé) ; – des professionnels des secteurs de l’insertion, de l’orientation et de la formation professionnelles. Les UEROS doivent satisfaire aux conditions précédemment évoquées dans un délai de trois ans à compter de la publication du présent décret.

 

Quel avenir pour les conventions collectives ? Quelles perspectives pour la convention collective de 1966 ?

Quel avenir pour les conventions collectives ? Quelles perspectives pour la convention collective de 1966 ?

Nous vous proposons une série d’articles liés aux conventions collectives, et nous attendons vos réactions et commentaires pour alimenter la réflexion.

Cette convention qui cadre les relations entre les salariés et leurs employeurs dans le secteur médico-social fait l’objet d’une attaque en règle de la part des syndicats patronaux qui en sont signataires.
Très brièvement, il s’agit au fond, de permettre la progression salariale des personnels, non plus au travers de leur ancienneté, mais sur un mélange de compétences (définie par les missions) et d’une toute petite partie liée à l’ancienneté. Ce qui est une modification profonde de la politique salariale, et une remise en cause d’un certain nombre d’acquis.

Pour les professions paramédicales, 2 niveaux de classification sont ainsi retenues :
– Technicien supérieur (correspondant à un salaire minimum en point de 500)
– Technicien qualifié (correspondant à un salaire minimum en point de 470).

Par comparaison, dans l’actuelle convention 66, le calcul du salaire d’un psychomotricien est établis sur la base du coefficient 434, majoré par année d’ancienneté. Donc l’application des propositions patronales se traduira par une augmentation des salaires de début de carrière, mais très vite plafonnés au bout de 15 ans d’ancienneté. Globalement, sur une durée de carrière, nous subirons une perte de notre rémunération.

Qu’en sera-t-il pour les psychomotriciens : la classification qui nous sera appliquée tiendra-t-elle compte du niveau d’étude (en lien avec le LMD) ? Ou se fera-t-elle en fonction d’une décision arbitraire liée au projet des établissements ?

Mais il n’y a pas que l’aspect de la rémunération qui va être remis en cause, c’est tout un système ou une nouvelle fois la notion de rentabilité primera sur le reste. Le secteur médico-social est mis à mal actuellement, et il est à craindre que la philosophie qui anime les propositions patronales et qui vise à substituer, dans la gestion des relations humaines à l’intérieur des établissements, des éléments de technicité, compétences, missions à l’architecture précédente basée elle sur la technicité et l’ancienneté n’ouvre en fait la voie à un salaire au mérite dont les directions ou les usagers devenu consommateurs de soin fixeraient de fait les contours.
Gageons que les négociations qui s’engagent avec les organisations syndicales représentatives des salariés explorent des pistes évitant ces écueils.

Le S.N.U.P se propose de contacter les organisations syndicales patronales pour défendre les intérêts spécifiques des psychomotriciens au sein de la classification des personnels paramédicaux . 
Nous vous tiendrons informés de nos démarches mais, vous invitons dès à présent à la plus extrême vigilance face aux enjeux de ces négociations.

Voici le lien vers la pétition pour la défense de la convention collective 66

 

http://www.mesopinions.com/petition/social/petition-defense-convention-collective-66/5742

 

 

 

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