Auteur : Vincent

Conférence Nationale du Handicap de Juin 2008

Conférence Nationale du Handicap de Juin 2008

Le Président de la République a ouvert le 10 juin 2008 la « Conférence Nationale du Handicap », à cette occasion il a annoncé un ensemble de mesures, tenant compte des conclusions du comité de suivi de la loi du 11 février 2005. En voici les textes officiels, nous les analyserons dans les prochains jours, en espérant que ces mesures ne resteront pas « effet d’annonce » !

Conférence nationale du Handicap

La première conférence nationale du handicap a été lancée, le 10 juin, par le président de la République. Des mesures seront prises dans les domaines de l’emploi, de l’accueil, de l’accessibilité et de la santé pour favoriser l’insertion des personnes handicapées dans notre société. « Le handicap est pour moi une priorité », a indiqué Nicolas Sarkozy lors de l’ouverture de la conférence. Près de 3 milliards d’euros seront mobilisés par l’État en faveur des personnes handicapées.

Un plan pluriannuel de création de 50.000 places en établissements spécialisés

Actuellement 15 000 enfants et 12 000 adultes sont inscrits sur de slistes d’attentes pour des places d’accueil en établissements et services spécialisés. Pour faire face à la demande « Plus de 50 000 nouvelles places en établissements et services vont être proposées, dont 30.000 dès 2012 : c’est un effort d’1,5 milliard d’euros, dont plus de 12 000 pour l’accueil des enfants et plus de 38 000 places pour l’accueil des adultes. Ces créations répondent à des besoins de prise en charge spécifiques : services de soins à domicile, instituts médico-professionnels, maisons d’accueil spécialisées. 4 100 places seront destinées aux enfants autistes, 3 700 aux personnes polyhandicapées. 1,5 milliard d’euros d’ici à 2012 seront consacrés à cette mesure. ;

La réforme de l’allocation adulte handicapé

Le président de la République estime que l’AAH est « inadaptée » et parfois « attribuée de manière arbitraire. Une revalorisation de 25 % de l’allocation adulte handicapé en 5 ans va être mise en place, soit un effort de 1,4 milliard d’€ ce qui va permettre d’augmenter les ressources des personnes handicapées de près 150 euros par mois ;

Les mécanismes de cumul entre allocation et revenus d’actitivité seront réformés afin que le retour à l’emploi des personnes handicapées revête un aspect incitatif. En effet, pour que les personnes puissent mieux anticiper leurs ressources, la période de cumul intégral entre AAH et salaire sera désormais fixe (aujourd’hui elle varie aujourd’hui entre 13 et 24 mois) et un abattement unique remplacera les 3 ou 4 abattements successifs actuels.

Un Pacte pour développer l’emploi des personnes handicapées

Objectif : favoriser la qualification et l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Nicolas Sarkozy a demandé aux employeurs « d’être plus nombreux à s’engager sur des plans pluriannuels d’embauche » et de « contribuer à la qualification des personnes handicapées » via des accords d’entreprise.

Le Pacte pour l’emploi va permettre de mieux repérer et accompagner vers l’emploi les personnes handicapées :

  • Grâce au soutien de l’ANPE et des Cap Emploi, les MDPH pourront mieux évaluer les capacités professionnelles des personnes handicapées ; La personne handicapée capable d’aller vers l’emploi pourra bénéficier d’un parcours accompagné avec l’aide d’un référent (Cap Emploi ou ANPE) ; La personne handicapée bénéficiera de « l’appui projet », une prestation proposée par les MDPH composée d’un bilan professionnel approfondi de 40 heures, dont une partie en situation de travail ; pour mieux se former, les jeunes handicapés pourront accéder à l’apprentissage sans limite d’âge.

Le Pacte pour l’emploi va permettre de mieux mobiliser les employeurs :

  • Les Cap Emploi seront missionnés pour faire du conseil en recrutement dans les PME et multiplier les partenariats avec les grandes entreprises et les administrations ; Les 27 000 entreprises qui n’emploient pas de personne handicapée seront contactées et aidées par l’AGEFIPH pour réaliser au moins une embauche. A défaut d’embauche, elles verront en 2010 leur sanction financière augmenter.

Le Pacte pour l’emploi va permettre de lever les obstacles au recrutement :

  • A la demande de l’Etat, l’AGEFIPH et le FIPHFP vont cofinancer les travaux d’accessibilité des locaux professionnels des employeurs qui s’engagent dans un plan pluriannuel de recrutement. pour ouvrir le marché de l’emploi aux sourds et malentendants, un premier centre relais téléphonique sera lancé en 2009 permettant d’assurer la traduction simultanée en langue des signes et en français écrit des conversations. le recrutement d’une personne handicapée sera simplifié, en allégeant toutes les procédures qui déclenchent les aides pour les entreprises et en faisant en sorte que l’entreprise puisse valoriser ses efforts de recrutement tout au long de l’année.

Une société toujours plus accessible : Une priorité

L’accessibilité ne doit pas seulement concerner les lieux publics ou privés, les transports, mais également l’accès au savoir et à la connaissance, a indiqué Xavier Bertrand. Quelque 6 millions d’euros déjà alloués à un fonds spécifique devront être mobilisés.

Le Gouvernement entend mener une action volontariste en la matière en resserrant le calendrier des diagnostics pour les établissements les plus importants relevant du public. L’objectif est de mettre les bâtiments publics aux normes d’ici à 2010. Les questions liées à l’accessibilité feront, dès 2009, partie de la formation des professionnels de l’urbanisme et du bâtiment.

L’État a demandé à l’Agefiph de financer les travaux des locaux professionnels pour les entreprises s’engageant dans un plan pluriannuel de recrutement. Les entreprises seront aussi sollicitées pour l’aménagement de postes de travail adaptés.

L’accès aux nouvelles technologies bénéficiera de la généralisation du sous-titrage, du développement de l’audio-description pour les non-voyants et le lancement, au cours du premier semestre 2009, d’un premier centre-relais pour les malentendants.
Le sous-titrage devra désormais être activé pour tous les postes de télévision émettant dans un lieu public ou établissements recevant du public (aéroports, cafés, hôtels, hôpitaux…) ;

▪︎ L’audiodescription pour les personnes aveugles sera développée : les principales chaînes de télévision seront incitées à développer cette technique
▪︎ Le décret sur l’accessibilité des sites internet des services publics sera prochainement publié et assorti de sanctions à l’encontre des responsables de sites non accessibles
▪︎ Pour promouvoir les bonnes pratiques, un guide de l’accessibilité sera publié au 2ème trimestre 2008 et des Trophées de l’accessibilité seront créés.

Un effort de scolarisation encore davantage renforcé

Xavier Darcos a indiqué que « 10 000 élèves handicapés supplémentaires seraient accueillis en milieu ordinaire » à la rentrée 2008.

➣ Les auxiliaires de vie scolaire seront professionnalisés
➣ Les emplois de vie scolaire qui accompagnent des élèves handicapés seront renouvelés
➣ Un effort particulier sera fait en direction des enfants sourds ;
➣ La formation initiale et continue des enseignants sur le handicap sera renforcée ;
➣ 200 unités pédagogiques d’intégration (UPI) supplémentaires seront créées pour septembre 2008, afin d’atteindre d’ici 2010 l’objectif de 2 000 UPI ;
➣ Une charte « handicap-grandes écoles » sera mise en œuvre, à l’instar de la charte « handicap université » signée en septembre dernier. »

Cette conférence, qui a réuni tous les acteurs associatifs et institutionnels du handicap, confirme le caractère prioritaire de la politique menée en faveur des personnes handicapées et voulu par le gouvernement.

Une nouvelle fois on peut légitimement s’interroger sur cette succession d’annonces faites depuis plusieurs mois. Car si les contenus correspondent à des efforts et une volonté réelle, les moyens et la mise en oeuvre restent complètement flous.

Pour consulter le dossier de presse

Source Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille et du Travail

 

Plan « handicap visuel »

Plan « handicap visuel »

Le Gouvernement a présenté le 2 juin 2008 un plan handicap visuel 2008-2011, d’un coût global de 18 millions d’euros, pour améliorer la dignité, l’autonomie et l’intégration sociale des personnes aveugles et mal-voyantes.

Plan handicap visuel : dignité, autonomie et intégration sociale

L’un des objectifs du plan est de « rendre plus accessibles les innovations technologiques », a déclaré Xavier Bertrand.
« Il est de notre responsabilité collective que les personnes déficientes visuelles bénéficient des mêmes droits et garanties que tous les autres citoyens français » a déclaré Valérie Létard le 3 juin à l’issue d’une visite de l’entreprise Ceccia spécialisée dans la production de nouveaux produits à usage des déficients visuels au quotidien (téléphonie mobile, signalisation sonore, logiciel de synthèse vocale, etc).

Le plan, présenté par Xavier Bertrand et Valérie Létard, est issu d’un rapport remis au Gouvernement en janvier par Gilbert Montagné.
Il s’articule autour de cinq mesures :
– Développer l’édition adaptée. L’urgence : proposer des manuels scolaires en braille dès la rentrée 2010
– Améliorer l’accès à l’emploi avec l’adaptation des postes de travail et le suivi individuel de la personne handicapée visuelle
– Permettre de vivre en total autonomie en développant l’accessibilité des lieux publics et l’accompagnement
– Développer la vocalisation des appareils utilisés dans la vie courante (électroménager, ordinateurs, téléphones)
– Accroître l’offre d’audiodescription de programmes télévisuels et de films en salles.

Quelque 18 millions d’euros consacrés à ce plan

Le ministre des Relations Sociales et de la Solidarité a également annoncé qu’une « campagne nationale d’information sur le handicap visuel » sera lancée en 2009. Il sera aussi proposé une nouvelle « norme européenne d’étiquetage » en – braille ou gros caractères – concernant les produits de consommation courante.

Sur les 18 millions d’euros consacrés à ce plan, 16 millions proviendront de ressources publiques et 2 millions du Fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) et du Fonds d’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP).
Aujourd’hui, 1,7 million de personnes sont déficientes visuelles, dont 207 000 aveugles ou distinguant seulement les silhouettes. Environ 30% d’entre eux souffrent également d’un polyhandicap.

 

L’apparition d’ADELI 2, un traitement automatisé des informations dans les DDASS

L’apparition d’ADELI 2, un traitement automatisé des informations dans les DDASS

Dans les DDASS, un nouveau traitement automatisé, dénommé ADELI 2, a fait son apparition depuis 3 ans. Ce répertoire ADELI « nouvelle génération » gère les listes départementales des personnes autorisées à faire usage du titre de psychologue ainsi que celles des professions réglementées par le code de la santé publique – pour rappel les professions de : médecin, chirurgien-dentiste, sage-femme, pharmacien, infirmier, masseur-kinésithérapeute, pédicure-podologue, opticien-lunetier, audioprothésiste, orthophoniste, orthoptiste, ergothérapeute, psychomotricien, manipulateur d’électroradiologie médicale, ainsi que des prothésistes et orthésistes pour l’appareillage des personnes malades ou atteintes d’un handicap (comprenant les professions d’orthoprothésiste, de podo-orthésiste, d’oculariste, d’épithésiste et d’orthopédiste-orthésiste). Le même traitement assure également la gestion des listes départementales de la profession d’assistant de service social. (Arrêté du 2 février 2006 modifiant l’arrêté du 27 mai 1998).

Nous en avons parlé à plusieurs reprises, nous avons l’obligation, en tant que professionnels de la Santé, de nous inscrire dans ce répertoire (avec le document original de notre diplôme d’Etat) et de signaler tout changement d’adresse professionnelle.

ADELI permet non seulement au Ministère d’élaborer des statistiques sur la démographie des professions, mais il assure surtout la protection des professionnels et des patients de l’exercice illégal de la psychomotricité. Ce contrôle contribue à la reconnaissance et à la démarche qualitative que le SNUP défend et souhaite pour notre profession et pour chaque personne exerçant sur le terrain. Une ordonnance du 26 août 2005 ratifiée par une nouvelle loi (votée le 30 janvier 2007) relative à l’organisation de certaines professions de santé, précise les dispositions législatives et les sanctions pénales encourues en cas d’exercice illégal. L’exercice illégal de la profession de psychomotricien est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende, ainsi que des peines complémentaires suivantes : a) L’affichage ou la diffusion de la décision prononcée, dans les conditions prévues par l’article 131-35 du code pénal, b) La confiscation de la chose qui a servi ou était destinée à commettre l’infraction ou de la chose qui en est le produit, conformément à l’article 131-21 du code pénal, c) L’interdiction définitive ou pour une durée de cinq ans au plus d’exercer une ou plusieurs professions régies par le présent code ou toute autre activité professionnelle ou sociale à l’occasion de l’exercice de laquelle l’infraction a été commise, suivant les modalités prévues par l’article 131-27 du code pénal.

Loi n° 2007-127 du 30 janvier 2007 relative à certaines professions de santé.

Ordonnance du 26 août 2005 relative à l’organisation de certaines professions de santé et à la répression de l’usurpation de titres et de l’exercice illégal de ces professions.

 

Recommandations professionnelles de la HAS portant sur le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées les plus fréquentes.

Recommandations professionnelles de la HAS portant sur le diagnostic et la prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées les plus fréquentes.

Diagnostic et prise en charge de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées

Objectifs Ces recommandations ont pour objectifs d’homogénéiser les pratiques en matière de diagnostic et de prise en charge (interventions médicamenteuses et non médicamenteuses, suivi) des patients ayant une maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée. Elles n’abordent pas la question de la fin de vie. Les principales questions traitées sont les suivantes :

le diagnostic de la maladie d’Alzheimer
le diagnostic des démences non-Alzheimer les plus fréquentes (démence vasculaire, démence à corps de Lewy, démence associée à une maladie de Parkinson, dégénérescence lobaire fronto-temporale, maladie de Creutzfeldt-Jakob)
le diagnostic précoce et l’annonce du diagnoctic
les traitements médicamenteux spécifiques
les traitements des Symptômes Comportementaux et Psychologiques des Démences (SCPD)
les interventions non médicamenteuses (interventions portant sur la qualité de vie, et des différentes prises en charge -orthophonie, cognition, activité motrice, comportement-)
les interventions portant sur le fardeau de vie et programmes d’éducation et de soutien des aidants familiaux et professionnels
le suivi

Ces recommandations s’inscrivent dans un ensemble de travaux portant sur la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées. Elles seront complétées par des travaux et documents réalisés dans le cadre du Plan Alzheimer 2008-2012 des recommandations portant sur des situations cliniques spécifiques (troubles du comportement productifs, confusion) inscrites au programme de travail 2008 de la HAS.

Source : Site de la Haute Autorité de Santé

Quelle place pour les psychomotriciens dans ce dispositif ? On peut constater qu’à plusieurs reprises la profession ou la pratique sont cités, en voici quelques exemples :

« 1.3 Professionnels concernés

Ces recommandations sont destinées aux neurologues, gériatres, psychiatres, médecins généralistes, psychologues, orthophonistes, ergothérapeutes, psychomotriciens, infirmiers, travailleurs sociaux, services d’aide à domicile, masseurs-kinésithérapeutes, pharmaciens et toute personne intervenant auprès de patients atteints de maladie d’Alzheimer ou maladie apparentée. »

« 8.3 Interventions portant sur la cognition

La stimulation cognitive est une intervention cognitivo-psycho-sociale écologique (en rapport avec les situations de la vie quotidienne). Les activités proposées sont des mises en situation ou simulations de situations vécues (trajet dans le quartier, toilette, téléphone, etc.). Elle peut être proposée aux différents stades de la maladie d’Alzheimer, et adaptée aux troubles du patient. Son objectif est de ralentir la perte d’autonomie dans les activités de la vie quotidienne. Le programme comprend un volet pour les patients et un pour les aidants. La prise en charge initiée par les psychologues, psychomotriciens ou orthophonistes formés est prolongée par les aidants, à domicile ou en institution. »

« 8.4 Interventions portant sur l’activité motrice

L’exercice physique (et notamment la marche) pourrait avoir un effet positif non seulement sur les capacités physiques et la prévention du risque de chutes, mais aussi sur certaines mesures cognitives, d’aptitudes fonctionnelles et certains aspects du comportement. L’intervention de kinésithérapeutes, de psychomotriciens et d’ergothérapeutes peut être sollicitée. »

 » évaluation, proposition et ajustement des aides

Il s’agit des interventions pharmacologiques ou non pharmacologiques : aides à domicile, ergothérapie-psychomotricité, kinésithérapie, orthophonie, soutien psychologique individuel ou groupe de parole), accueil de jour, voire accueil temporaire, etc. »

Sans doute, si les psychomotriciens sont cités relativement souvent dans ce rapport, au même titre souvent que les ergothérapeutes, devront nous suivre de très près les suites concrètes de ces recommandations.

Documents :

Maladie d’Alzheimer – Synthèse – diagnostic

Maladie d’Alzheimer – Synthèse – Interventions médicamenteuses et non médicamenteuses

Maladie d’Alzheimer – Synthèse – Suivi

Maladie d’Alzheimer – Recommandations

Maladie d’Alzheimer – Argumentaire

 

Nouveau décret petite Enfance, état des lieux

Nouveau décret petite Enfance, état des lieux

L’exercice du psychomotricien dans les structures et services d’accueil des enfants de moins de six ans a désormais une réalité « législative ». Le décret du 20 février 2007 du code de la Santé Publique a rectifié un « oubli », du précèdent décret 2000 quant à une pratique déjà existante, en y inscrivant le D.E. de psychomotricien dans la constitution des équipes diplômées encadrantes et un accès aux fonctions de direction de tels établissements et services.

L’état des lieux de ce nouveau décret, établi par le Collectif des psychomotriciens de la Gironde, rend compte des avancées legislatives et met à jour l’existence de certains freins concernant plus particulièrement la fonction de direction.

Mail du collectif pour tout complément d’infos ou questions :psychomotenfance@hotmail.fr

Le Collectif Girondin

Téléchargez en PDF le NOUVEAU DECRET PETITE ENFANCE

 

 

 

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